Prise au piège

L’observation, c’était la première étape dans une arnaque. Je cherchais à comprendre comment était ma cible, qu’elle était ses habitudes. Où le trouver à n’importe qu’elle heure du jour ou de la nuit, c’était la base. Ensuite, il fallait pouvoir anticiper ses futurs réactions, c’est ainsi que l’ont pouvait monter la meilleure arnaque en fonction de la victime. Cette homme là était un coureur de jupons, j’avais compté pas loin de six maitresse en à peine une semaine. Il fallait admettre qu’il était plutôt séduisant, mais je soupçonnais l’argent d’être un sacré argument. Parce que plus débile que lui, on ne fait pas. Je ne comprenais même pas comment sa femme pouvait rester avec lui, sans doute pour la même raison que celle qui poussait ses maitresses à aller à ses devant.

Ce n’était pas aujourd’hui que je passerai à l’action, j’attendrai qu’il se rende à un de ses rendez-vous avec une de ses courtisanes, à ce moment là, je ferai en sorte qu’elle ne vienne pas et la remplacerai. En attendant je l’observais prendre un café avec sa mère, une vielle femme replète que la vie ne semblait pas avoir épargné. Comment un type pouvait-il être aussi doux et délicat avec sa mère et aussi goujat avec les femmes ? Les hommes me dépasserait toujours, mais cette tendance serait toujours à leur désavantage avec moi.

La serveuse de présenta devant moi, je commandais une part de tarte et un café. Décidant de prendre une pause avant de me consacrer à un autre de mes projets. Le retrouver. Il devait bien être quelque part, tout le monde affirmait l’avoir vu passer, je ferai en sorte d’être la première à le retrouver. Avant Mozzie, avant l’agent, avant tout le monde, je prouverai une nouvelle fois que j’étais la meilleure.

Elle m’apporta ma commande, que je m’empressais de finir. J’allais partir lorsqu’une petite fille s’approcha de moi avec ce sourire que seul les enfants peuvent avoir : « il est joli ton chapeau, je peux le mettre ? » Craquante à souhait, je ne résistais pas à l’envie de lui mettre sur la tête. Il lui tomba devant les yeux et nous pûmes nous empêcher de rire toutes les deux en coeur. Sa mère la rappela à l’ordre, elle me rendit le chapeau et fila. J’allais faire de même quand je vis cette bande de flic entrer. Je me tassais sur ma banquette, faisant en sorte de cacher la toile qui dépassait de mon sac avec ma veste en simili cuir. Je les regardais s’installer au comptoir, commander des donuts ou je ne sais quoi d’autre. Il n’y avait aucune chance pour que je ne sois plus en première page du site d’interpol ? J’avais du mal à y croire, sortir par la porte me forcerai à passer devant eux, en somme, j’étais coincée, je ne pouvais que rester à ma table à attendre patiemment qu’ils ne partent ou m’arrête au milieu de tout ce monde.

code par slana